
Il n’existe pas que dans les films. Détective privé est un véritable métier, règlementé par le ministère de l’Intérieur. Si vous devez apporter la preuve en justice de votre innocence ou la preuve qu’une personne ou une organisation vous a causé du tort, demandez à un détective privé de vous aider. Il récoltera les éléments de preuve pour vous. Voici quelques points qu’il convient de savoir sur les détectives privés.
Le profil d’un détective privé
Le détective privé porte le nom officiel d’« agent de recherches privées ». Naturellement, un détective privé a suivi des études et est diplômé. En France, pour exercer la profession, il est nécessaire de remplir certaines conditions de moralité, d’aptitude professionnelle, et d’obtenir une autorisation d’exercer délivrée par le CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité).
Le diplôme permettant d’accéder à la profession se prépare à l’IFAR à Montpellier, à l’École Supérieure des Agents de Recherches Privées à Paris, à l’université Vauban à NÎMES, et au Centre de Formation Permanente de l’Université Panthéon-Assas. Il débouche sur une licence professionnelle. Ce titre figure au Répertoire National de la Certification Professionnelle (RNCP) catégorie Code NSF 344 et est contrôlé par le ministère de l’Intérieur.
Les diplômes ne suffisent pas pour exercer le métier de détective privé. Ce dernier se doit de posséder un casier judiciaire vierge, c’est-à-dire qu’il doit avoir une moralité exemplaire. Par ailleurs, l’exercice de la profession est généralement réservé aux ressortissants de l’Union européenne. Cependant, des exceptions peuvent exister pour les ressortissants de pays tiers si des accords bilatéraux le permettent. En outre, un détective a l’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Certains individus sont interdits d’exercice du métier de détective privé. C’est le cas, de ceux dont la justice a frappé d’une interdiction de gérer, administrer ou diriger, directement ou indirectement, une ou plusieurs entreprises. De même, des professions sont incompatibles avec celle de détective privé afin d’éviter les conflits d’intérêts. Les fonctionnaires de police, par exemple, ne peuvent pas exercer comme détectives privés en parallèle.
Le sérieux d’un détective privé
La première chose à vérifier est que l’agence possède un agrément du ministère de l’Intérieur. Cet agrément est accordé par le Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS). Seul un cabinet sérieux reçoit cette autorisation du Ministère. Cette dernière, en décernant l’agrément à l’agence de détectives, fait savoir au public que celle-ci remplit les conditions exigées par l’État pour exercer légalement en tant que détective privé.
Saisissez le nom du cabinet ou du détective dans un moteur de recherche en ligne pour trouver des articles, des forums, ou des blogs où d’anciens clients ont partagé leurs expériences. Consultez également les annuaires professionnels ou des sites spécialisés dans les avis d’entreprises ou de professionnels.
Des sites et des plateformes d’évaluation peuvent contenir des avis sur le cabinet. Soyez cependant prudent, car tous les avis ne sont pas toujours authentiques. Regardez à la fois les avis positifs et négatifs, et recherchez des remarques récurrentes dans les commentaires. De nombreuses entreprises ont des profils sur réseaux sociaux. Ces profils peuvent contenir des avis ou des commentaires de clients. Les interactions entre le cabinet et ses clients sur ces plateformes peuvent aussi vous donner une idée de leur professionnalisme.
Demandez autour de vous, car des collègues, des amis ou des membres de votre famille ont peut-être déjà fait appel à un détective privé ou connaissent quelqu’un qui l’a fait. Si vous êtes déjà en contact avec un cabinet, demandez-leur des références ou des témoignages d’anciens. Toutefois, pour des raisons de confidentialité, tous ne fourniront pas nécessairement des références. Vérifiez si le cabinet est membre du Syndicat National des Agents de Recherches Privées (agence agréée SNARP). L’appartenance à ce syndicat est déjà une preuve de fiabilité et de professionnalisme. Ceci étant, lors de votre rendez-vous avec le cabinet, demandez à votre interlocuteur ses expériences, ses succès, ses échecs, ses méthodes. Demandez-lui des informations qui peuvent vous aider à évaluer ses compétences. Enfin, fiez-vous à votre intuition. Si quelque chose semble incohérent dans ses propos ou trop beau pour être vrai, soyez prudent.
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